Au Sénat, cérémonie officielle et mise à l’honneur du chevalier Saint-GeorgeLe Sénat, où fut votée en dernière lecture, à l’unanimité, la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage comme crime contre l’humanité, où se déroula en 2006 la première commémoration de la journée des « mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions », où fut inaugurée, le 10 mai 2007, le premier monument national à la mémoire des victimes de ce crime, Le Cri, l’écrit, sculpture de Fabrice Hyber, a mis le personnage et la musique de Saint-George à l’honneur pour les célébrations du 10 mai 2008. Le moment d’hommage et de recueillement en souvenir des victimes de l’esclavage s’est tenu devant la sculpture. En présence de Monsieur le Président de la République et à l’invitation du président du Sénat et de l’association Le Concert de Monsieur de Saint-George, le public a pu écouter des œuvres de ce compositeur du 18e siècle et des textes se rapportant à l’esclavage, et visiter une exposition de panneaux sur sa vie. Le discours du président de la République est disponible dans la rubrique "Discours". |
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Au secrétariat d’État à l’outre-mer, exposition « Traite, esclavage, abolitions. Mémoires et Histoire », 10 et 11 mai. La « rue Oudinot » s’est ouverte le samedi 10 mai et le dimanche 11 mai pour accueillir une exposition inédite, écrite et réalisée par Marcel Dorigny et Nelly Schmidt, membres du comité pour la mémoire de l’esclavage (CPME), en collaboration avec le secrétariat à l’outre-mer. Elle retrace à travers une trentaine de panneaux les débuts du commerce d’êtres humains par la France, les débats autour de l’esclavage jusqu’à son abolition définitive en 1848. Elle revient sur les mouvements pour l’inscription de cette histoire dans le récit national entre 1948 et 2008. Le discours prononcé à cette occasion par Monsieur Yves Jégo est disponible dans la rubrique "Discours". En outre, une nouvelle version du site du comité, entièrement revue, réactualisée et complétée, fut inaugurée à cette date. Outre les trois rapports annuels, déjà téléchargeables, elle rappelle l’origine et le sens de cette journée, dresse le bilan de quatre années de propositions et de leur mise en œuvre dans l’enseignement, la recherche, la culture, le patrimoine. On y trouve des questions et des réponses sur le 10 mai, ainsi, année par année, que les manifestations tenues partout en France depuis 2006, une galerie des affiches réalisées sur la traite, l’esclavage et leurs abolitions depuis trois ans, une galerie des expositions, de nombreux exemples de discours prononcés sur l’esclavage par Delgrès, Monnerville, Aimé Césaire, Présidents de la République et des Assemblées, ministres, maires… Voici un extrait d’un article sur le site de Vibrations Caraïbe, portant plus particulièrement sur la manifestations tenue rue Oudinot : http://www.vibrationscaraibes.com/content/view/244/339/ "L’équipe de Vibrations Caraïbes était présente à l’inauguration de l’exposition « Traite, esclavage, abolitions. Mémoire et histoire » qui se déroulait à l’hôtel de Montmorin, secrétariat d’État à l’outre mer. Les invités ont tout d’abord été accueillis par un discours d’Yves Jégo, secrétaire d’État chargé de l’outre mer, qui invita Françoise Vergès, vice-présidente du comité pour la mémoire de l’esclavage, à la présentation et au commentaire des panneaux exposés, relatant l’histoire de la traite, avec une mise en exergue des hommes, des héros ayant contribué à l’abolition dans les différentes colonies. Cette visite était organisée en trois pôles, tel un véritable pèlerinage à travers les strates de la mémoire et de l’histoire. Une chronologie est présentée, des débuts du commerce jusqu’à l’abolition définitive en 1848. Résonne encore, les noms de Pétion, Toussaint Louverture ou alors Schoecher, hérauts et héros dans la conquête de l’abolition. Enfin, après ces pérégrinations quasi spirituelles, place au cocktail et aux mondanités. De nombreuses personnalités étaient présentes, tout le monde échangeait, discutait, se ravitaillait. Il régnait une atmosphère de joie, de fête, de partage. Comme quoi commémoration et devoir de mémoire ne riment pas forcément avec larmes, ressentiment et apitoiement. « Je suis du côté de l’espérance, mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté ». Secrétariat d’État à l’outre-mer 27 rue Oudinot 75007 Paris. Pour en savoir plus : 01 53 69 21 96 (service de presse) http://www.outre-mer.gouv.fr/outremer http://www.comite-memoire-esclavage.fr (rubrique « Actualités » et « Manifestations »). |
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De République à Bastille 10 mai 2008 – Grande marche d’hommage aux Africains déportés et à leurs descendantsPour le 10 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, et à l’occasion, pour 2008, du 160° anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, plusieurs medias et associations ont appelé à une grande marche, en hommage aux millions d’Africains déportés et à leurs descendants, esclaves de la Caraïbe, des Amériques et de l’Océan Indien. Toutes les grandes villes de France furent invitées à organiser des marches semblables. Les principaux partenaires : l’association Théâtre de l’air nouveau, grioo.com, Afrik.com, Noir au féminin.com, Génération consciente, le CRAN, Armada et Tropiques FM, AfricA n°1, Trace TV, Espace FM, Générations, France Ô, le collectif égalité. Le 10 Mai 2008 à 14 h de la Place de la République à la Place de la Bastille Tropiques FM • Tél. 01 46 48 92 60 • www.tropiquesfm.com Le CRAN • Tél. 08 70 28 47 07 • www.lecran.org Pour en savoir plus : photographies de participantes à la marche, sur le site grioo.com http://pourelle.grioo.com/galerie.php ?gid=135&num=1 le site créé par le Cran pour la manifestation http://www.brainsourcemedia.com/works/lecran/ Illlustration : photographie de la chaîne, site Le cran.com |
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Au musée Dapper, Mémoire partagéeDepuis 2006, le 10 mai est la journée officielle de commémoration nationale des « Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». 2008 célèbre également le 160e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. C’est dans ce cadre que le musée Dapper organise, pour la troisième année consécutive, Mémoire partagée, un événement qui favorise les regards croisés, les rencontres et les dialogues autour d’une histoire commune. Cette manifestation répond aussi à la volonté de s’appuyer sur des réflexions pluridisciplinaires portant sur l’esclavage, avec un accent plus particulier sur l’histoire, la sociologie et les pratiques artistiques. Mémoire partagée accueille le festival « Regards sur l’esclavage : mémoire vive » (2-10 mai) organisé par Radio France Internationale (RFI). Cette année, le festival a choisi de mettre en lumière les héros et les résistances à l’esclavage, à travers la projection de films, documentaires et fictions produits aux Antilles, en France, à Cuba, aux États-Unis. En 2006, la première édition de « Regards sur l’esclavage » entraînait sur les douloureux chemins de la traite négrière et du commerce triangulaire. En 2007, la deuxième édition racontait la naissance des sociétés du Nouveau Monde et les conditions psychologiques de la survie. Cette année, RFI a choisi de mettre plus particulièrement l’accent sur les résistances, les héros noirs, l’héritage, la mémoire vive. Des fictions ont évoqué avec force les actes héroïques de ceux dont l’histoire a retenu les noms, Toussaint Louverture, Delgrès, Ignace, ou d’autres, anonymes, symbolisés par des personnages de fiction comme Gallo – le chef du palenque de Maluala –, Shola et Shango qui se révoltent dans Sankofa, et celles de tous ces marrons, tous ces héros inconnus qui ont lutté au jour le jour, pied à pied. Des documentaires inédits ont offert des points de vue différents sur les « traces vives », cet héritage, souvent musical, laissé dans le Nouveau Monde, par tous ces hommes et ces femmes arrachés à leur terre natale au cours de quatre siècles d’esclavage. Pour mieux comprendre notre société contemporaine issue de cette histoire, et pour rendre hommage à une grande figure d’aujourd’hui qui vient de disparaître, fut projeté le documentaire de Laurent Chevallier Aimé Césaire, un nègre fondamental. Une semaine d’images et de musiques en forme d’exutoire à la douleur que vivent encore, 160 ans après l’abolition de l’esclavage en France, de nombreuses communautés, pour aborder enfin les rivages de la sérénité et partager une histoire et un monde, à nous tous communs. Focus sur les Antilles et le Nouveau monde Sergio Giral, cinéaste cubain (El Otro Francisco, Maluala), Christian Lara, cinéaste guadeloupéen (Sucre amer, 1802), Hailé Gerima, cinéaste éthiopien installé aux États-Unis (Sankofa), ont chacun à leur manière revisité l’histoire tout comme le réalisateur britannique Michael Apted (Amazing Grace). Regards croisés Antoine Lassaigne a consacré un film à Toussaint Louverture, le Napoléon noir, et un autre à Victor Schoelcher, un homme contre l’esclavage ; ces oeuvres évoquent de manière plus large les luttes menées pour abolir l’esclavage. De leur côté, Batiste Combret, Sébastien Gouverneur et Nicolas Guibert, avec Trous de Mémoire, nous entraînent des rives de Bordeaux vers le Nouveau Monde, dans un parcours mettant en lumière liens historiques, rêves sombres et mémoire protéiforme. Les traces vives Le Suisse Pierre-Yves Borgeaud et le Français André Gladu ont suivi la piste de l’héritage musical dans Retour à Gorée pour le premier, et Marron, la piste créole en Amérique pour le second. Enfin Socca Fever de Claude Santiago nous mènent au coeur de la musique de Trinidad. Ces films constituent un véritable voyage à travers la mémoire musicale du peuple noir. Tous les films sont suivis de débats en présence des réalisateurs (Sergio Giral, Hailé Gerima, Antoine Lassaigne, Laurent Chevallier, Pierre-Yves Borgeaud), des acteurs (Jean-Michel Martial, Luc Saint-Éloi), de musiciens, d’historiens. L’esclavage raconté aux jeunes Afin de sensibiliser les écoliers, collégiens et lycéens à l’histoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions, l’institution éducative souhaite que les enseignants puissent organiser des moments forts de réflexion et de partage dans leur classe. C’est pourquoi le musée Dapper a tenu à inviter, dans le cadre d’une rencontre intitulée « L’esclavage raconté aux jeunes », Gilles Gauvin, auteur de l’Abécédaire de l’esclavage des Noirs et enseignant. Son approche claire et vivante du sujet permet aux jeunes de mieux comprendre l’histoire de l’esclavage, ses événements majeurs et de découvrir ses acteurs principaux. L’intervention de Gilles Gauvin fut suivie de celle du conteur martiniquais Igo Drané. Ses récits constituent de véritables tableaux nourris des riches traditions des Caraïbes. Musée Dapper 35 bis, rue Paul Valéry 75116 Paris Tél. : 01 45 00 91 75 Tous les jours de 11h à 19h.Fermé le mardi http://www.dapper.com.fr Du 2 au 7 mai, séances à 18h30 et à 20h30 Samedi 10 mai, séance à 15 h, 18 h et 20h30 Dossier de presse : http://www.dapper.com.fr/fondation-actions.php Programmation détaillée sur www.rfi.fr et www.dapper.com.fr à partir du 15 avril. Avec le soutien de la Mairie de Paris. En partenariat avec ARTE, Générations et Gens de la Caraïbe. |
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Au musée du Quai Branly (7e) Le 9 mai, au musée du Quai Branly : Festival de la video de recherche "Patrimoine et mémoire de l’esclavage et de la traite"vendredi 9 mai 2008de 10h à 19h : festival de la vidéo de recherche En collaboration avec l’Université Laval, Québec Projections suivies d’une table ronde présidée par Bernard Müller avec Jean-Paul Colleyn, EHESS, Myriam Cottias, CNRS et EURESCL -7è PCRD, Issiaka Mande, Université Paris 7 et EURESCL -7è PCRD, Denis Constant Martin, CNRS et CERI. Avec la réalisatrice Hebe Matttos et l’artiste vidéaste Claudia Navas. Salle de cinéma du musée du quai Branly samedi 10 mai 2008 Manifestations dans la cadre de la journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitionsA l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et leurs abolitions, le musée du quai Branly propose une lecture de textes par l’écrivain et comédien Kangni Alem, ainsi qu’une table ronde autour de l’esclavage comme source d’inspiration artistique. 16h30 : lecture Extraits d’Aimé Césaire, d’Etienne Goyémidé et du prochain roman de Kangni Alem, Le temps des caravelles (tome 1), consacré à l’esclavage entre le Brésil et le Golfe de Guinée (à paraître en 2008), et lus par l’auteur... Salle Jacques Kerchache Accès libre dans la limite des places disponibles 18h : table ronde
Thème : l’esclavage, les traites négrières et leurs abolitions comme source d’inspiration artistique en Afrique, dans la diaspora et au-delà (musique, littérature, art contemporain, cinéma et théâtre) avec
Salle de cinéma Accès libre dans la limite des places disponibles Un dossier spécifique consacré à cette mémoire est également accessible sur le site internet du musée, mettant en avant un parcours dans les objets des collections, des portraits issus des fonds du musée, ainsi que des repères historiques et géographiques : www.quaibranly.fr. "Les esclaves ont aussi su arracher à leurs maîtres des espaces de liberté, ils ont appris à utiliser la nuit pour pratiquer leurs rites et leurs croyances, et ont contribué à créer des mondes créoles, des cultures métissées. Ils se sont révoltés, et ont donné à leurs révoltes une portée universelle, celle de la lutte contre la servitude et pour la liberté. Leur histoire et leur culture sont constitutives de notre histoire collective, comme le sont la traite négrière et l’esclavage". Maryse Condé, écrivain Pour en savoir plus et télécharger le programme : http://www.quaibranly.fr/fr/actualites/journee-annuelle-des-memoires-de-la-traite-de-l-esclavage-et-de-leurs-abolitions/agenda/index.html Musée du quai Branly 37, quai Branly 75007 – Paris Tél : 01 56 61 70 00 www.quaibranly.fr |
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Rue Jacob (Paris 6e) « Enseigner les traites négrières et l’esclavage, de la colonisation aux abolitions ». Rendez-vous organisé par le CRDP de ParisLe centre régional de documentation pédagogique de l’académie de Paris (CRDP) a organisé le mercredi 14 mai de 14h à 17h un rendez-vous du libraire "Enseigner les traites négrières et l’esclavage". 37, rue Jacob - 75006 Paris (métro : Saint-Germain-des-Prés). Parmi les intervenants, Eric Mesnard, professeur d’histoire et de géographie à l’IUFM de Créteil-Paris 12 (co-auteur de l’ouvrage Enseigner l’histoire des traites négrières et de l’esclavage en cycle 3, CRDP de Créteil, 2007), Marcel Dorigny, maître de conférences en histoire à l’université de Paris-VIII, auteur de l’Atlas des esclavages, éditions Autrement, 2006, et Frédéric Régent, docteur en histoire, enseignant à l’université des Antilles et de la Guyane, auteur de La France et ses esclaves, éditions Grasset, 2007. Contact : Jean-Claude Arrougé, CRDP de Paris, 37 rue Jacob - 75006 Paris Tél. : 01 44 55 62 02/36 et 06 82 22 61 77 courriel : jean-claude.arrouge@ac-paris.fr |
Le Grand Orient de France a invité à un rassemblement devant le Panthéon, à Paris le vendredi 16 mai 2008 à 17h afin de commémorer l’abolition de l’esclavage en déposant une gerbe de fleurs sur la tombe de Victor Schoelcher. |
L’Hôpital Saint-Louis, son association culturelle et sportive, l’assistance publique Hôpitaux de Paris ont proposé une journée de commémoration le jeudi 15 mai 2008 sur le campus hospitalo-universitaire et de recherche :
Contact : association culturelle et sportive de l’hôpital Saint-Louis, 1 avenue Claude-Vellefaux, 75010 Paris. |
La commission AGR (Antillais, Guyanais, Réunionnais) de SUD-PTT a proposé une manifestation consacrée à l’esclavage le 10 mai, à la bourse du travail (métro République), à partir de 15h. Elle proposait la projection du film L’avenir est ailleurs, qui traite de la politique du Bumidom dans les années 60-70, une partie musicale puis la pièce de théâtre Cannibale tirée du livre éponyme de Didier Deaninckx. |
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A l’Eglise américaine de Paris (7e) L’Association Protestante Agapé France tient la deuxième édition du colloque « Ces Protestants qui ont marqué l’histoire de l’abolition de l’esclavage », du 9 au 11 mai 2008 à l’Eglise Américaine de Paris. L’objectif est de poursuivre, par une approche interdisciplinaire (l’histoire, de la philosophie, de la théologie, de la psychologie et de la sociologie) la réflexion entamée depuis le 10 mai 2007. Agapé France est une association protestante, membre de la Fédération Protestante de France et membre de l’Alliance Evangélique Française (les Evangéliques sont une branche du protestantisme). Agapé France existe dans notre pays depuis plus de 30 ans. Elle fait partie d’Agapé Europe et de CCC international (œuvre présente dans plus de 160 pays). Voici le programme des trois journées du colloque : Vendredi 9 mai 2008 (Eglise Américaine de Paris)
Samedi 10 mai 2008 (Eglise Américaine de Paris)
Dimanche 11 mai 2008 (Eglise de l’Oratoire du Louvre)14 h 00
Le site créé par Agapè pour le colloque : http://www.dixmai.com/media/01/01/1497958522.pdf |
CONTACT
Président :
Frédéric REGENT
Assistante de direction
Chargée de communication:
Magalie LIMIER
CNMHE
Ministère des Outre-Mer
27 rue Oudinot 75007 PARIS
Mail : sec-cnmhe@outre-mer.gouv.fr
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