Paris, Musée du Quai Branly

Consacré aux arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Amérique, le musée du quai Branly, même s’il n’est pas directement lié à l’esclavage, considère qu’il a un rôle indéniable à jouer dans la Mémoire de la traite négrière, qui se confond pendant quatre siècles avec la Mémoire du continent africain tout entier, et, partant, avec la Mémoire de l’humanité.

Il le fait de deux manières :

Un fonds inconographique et ethnographique très riche mis à la disposition du public -

- ses fonds ethnographiques comptent notamment des objets de la collection Victor Schaelcher sur l’esclavage aux Antilles ;

- mais c’est surtout son fonds iconographique qui se révèle l’un des plus important de France pour l’esclavage, comme l’a montré l’inventaire fait par la Direction des musées de France à l’initiative du comité pour la mémoire de l’esclavage en 2005-2007. Consacré à l’histoire des regards et des voyages, il comporte de nombreuses images (peintures, gravures, lithographies, dessins…) qui sont autant de témoignages de premier plan se répartissant en trois ensembles : * les différentes étapes de la traite : peintures et gravures relatent la capture des esclaves, leur « transport » par bateau pour les Amériques ou par voie de terre pour la traite transsaharienne ; * l’iconographie abolitionniste (celle-là même qui sera récupérée par la propagande colonialiste) : un exemple pertinent de cette peinture officielle est donné par L’Allégorie de l’Abolition (1849). Le tableau regorge d’éléments qui illustrent un discours très « français » avec, sur une même diagonale : la sucrière, le buste de Marianne, la cocarde sur le veston, le texte de l’Abolition, et une « Marianne noire » agenouillée, avec son enfant… ; * Enfin, le musée du quai Branly conserve d’étonnants portraits d’esclaves : tout à fait exceptionnels, ces dessins (pastels, fusain) livrent l’envers de l’histoire officielle. Le point de vue humaniste du portraitiste redonne une liberté symbolique à ces esclaves « croqués » dans un moment de leur vie, et contribue à restituer, dans leur dignité, la mémoire de ces hommes et de ces femmes.

- sur le plateau des collections, le visiteur du musée peut consulter librement une centaine de programmes multimédia spécialement conçus pour la muséographie. L’un d’eux, Afrique conçu par Jean Boulègue, Sarah Frioux-Salgas et Aurélien Gaborit aborde directement la question de l’esclavage.

Des ressources en ligne et des manifestations

Dès la première journée du 10 mai de 2006, le musée a consacré plusieurs pages et diaporamas de son site internet à ce thème. Il accueille chaque année, depuis, des manifestations, ou met en valeur dans ses salles le thème de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.

http://www.quaibranly.fr 37, quai Branly 75007 – Paris Tél : 01 56 61 70 00


 

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